À quoi sert un gel intime et comment bien l’utiliser ??
Vulve, microbiote, vagin… Ce qui se passe dans nos culottes reste encore bien trop tabou. Pourtant, cette zone ultra-sensible mérite qu’on prenne soin d’elle avec douceur et bon sens. Entre celles qui oublient l’étape de la toilette intime par méconnaissance et celles qui utilisent des produits inadaptés, l’équilibre intime peut vite être mis à mal.
Pour préserver sa flore, utiliser un gel intime adapté peut vraiment faire la différence. Et oui… le gel intime est à l’hygiène ce que la crème hydratante est au visage : un basique qu’on aurait tort de négliger.
Aujourd’hui, on passe en « revulve » les bienfaits de ce produit d’hygiène encore trop souvent boudé. C’est parti !
Vulve vs vagin : Rappel sur l’anatomie féminine
Pas besoin d’avoir séché les cours de SVT pour confondre les deux… L’anatomie féminine est subtile, et beaucoup parlent de vagin alors qu’ils veulent désigner la vulve. Pour faire simple : la vulve, ce sont les organes génitaux externes (grandes lèvres, petites lèvres, clitoris…), tandis que le vagin est un organe interne, en forme de tube, qui relie l’entrée de la vulve au col de l’utérus.
Niveau hygiène, le vagin, lui, s’auto-nettoie naturellement grâce à une flore riche en bonnes bactéries. On parle souvent de “flore vaginale” ou de “microbiote vaginal”. Cet écosystème protège contre les agents pathogènes (bactéries, champignons, virus…) et régule l’humidité, le pH et même les odeurs.
Mais il est aussi très fragile. Le moindre déséquilibre : trop de lavages, produits inadaptés, vêtements trop serrés… peut le perturber cet écosystème et favoriser l’apparition de désagréments comme les mycoses (champignons) ou les infections urinaires (bactéries). C’est pour ça qu’on ne lave que la vulve, et toujours avec un soin adapté, jamais le vagin.
Pourquoi utiliser un gel intime ?
Less is more… Cet adage vaut aussi pour votre hygiène intime. Inutile d’user et d’abuser des produits lavants : ici, la simplicité est synonyme d’efficacité. Et surtout de respect.
Le gel intime met au piquet le gel douche classique pour une bonne raison. La majorité des savons habituels sont alcalins, c’est-à-dire qu’ils ont un pH supérieur à 7. Résultat ? Ils peuvent perturber l’équilibre naturel de votre zone intime, assécher les muqueuses et provoquer des irritations, des démangeaisons ou une sensation d’inconfort durable. Pas l’idéal pour une partie du corps aussi précieuse.
Un gel intime bien formulé respecte ces équilibres subtils et évite ces désagréments. Grâce à son pH physiologique, généralement autour de 5,5, proche de celui de la flore vulvaire (entre 3,8 et 4,5), il préserve l’environnement intime sans l’agresser.
Utilisé au quotidien ou selon les besoins, il devient vite un indispensable dans la routine de nombreuses femmes pour prendre soin de leur hygiène vulvaire en douceur.
Le gel intime est-il vraiment indispensable ?
C’est la grande question… et on ne va pas vraiment vous aider en répondant : ça dépend.
Certaines femmes ne ressentent ni inconfort ni déséquilibre particulier et se contentent d’un rinçage à l’eau claire sans aucun souci. D’autres, au contraire, ont besoin d’un soin lavant doux pour se sentir fraîches, à l’aise dans leur corps, et prévenir les désagréments liés aux frottements, aux cycles hormonaux, ou aux produits trop agressifs.
Dans la majorité des cas, le gel intime n’est pas un luxe, c’est un allié :
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En période de règles
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En cas de transpiration importante (sport, chaleur…)
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Pendant la grossesse ou la ménopause
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Lors de sécheresse intime ou de sensibilité accrue
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Après les rapports sexuels
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En cas d’odeurs fortes liées à la macération ou à la transpiration
Il permet de respecter l’équilibre intime tout en apportant du confort au quotidien.
Dans quels cas faut-il éviter le gel intime ?
Même doux, un gel intime reste un produit lavant. Et parfois, moins on en fait, mieux c’est. On en déconseille l’usage :
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En cas de mycose ou de vaginose : il est préférable de consulter et ne rien ajouter qui puisse perturber davantage la flore.
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En cours de traitement gynécologique local : il peut interférer avec les soins prescrits.
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Si vous avez une peau très réactive ou sujette aux allergies : privilégiez des formules sans parfum, sans huiles essentielles, et testez toujours en petite quantité.
En résumé : non, il n’est pas indispensable à toutes. Mais pour beaucoup, il apporte un vrai plus. À vous de choisir ce qui convient à votre corps.
Quel gel intime naturel choisir ?
Tous les gels intimes ne se valent pas. Si vous souhaitez éviter les formulations agressives ou trop parfumées, tournez-vous vers un gel intime naturel et bio.
L’idéal ? Une formule douce, certifiée, avec un pH adapté et des actifs reconnus pour leur respect du microbiote.
Chez Propolia, on a pris cette exigence très au sérieux. Garant de votre confort intime, notre gel intime certifié bio vole à la rescousse de votre flore avec une formule aussi douce qu’efficace. Grâce à son pH physiologique (5.5), il respecte l’équilibre naturel de la zone intime tout en apaisant les sensations d’inconfort.
Sa force ? L’alliance d’eaux florales adoucissantes (Camomille, Fleur d’Oranger Mélisse), de Tea Tree purifiant et de Propolis protectrice. Un cocktail bien pensé pour prendre soin de vous au quotidien, tout en fraîcheur et en douceur.
Une fois intégré à votre routine, il devient presque impensable de revenir en arrière !
Comment utiliser un gel intime pour femme ?
Bon, maintenant que votre gel intime a trouvé sa place dans la salle de bain, il est temps de savoir comment bien l’utiliser sous la douche.
On vous arrête tout de suite : non, il ne s’agit pas de le transformer en douche vaginale (jamais !)
Voici les bons gestes à adopter :
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Appliquez une noisette de produit au creux de la main propre ;
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Faites mousser uniquement les parties externes (grandes lèvres, petites lèvres, plis), en douceur, sans frotter ;
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Rincez abondamment à l’eau tiède ;
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Séchez délicatement, avec une serviette propre, en tapotant plutôt qu’en frottant.
Une fois par jour suffit largement. L’utiliser matin et soir, surtout en cas de règles ou après le sport, peut sembler tentant, mais cela risque d’assécher la zone ou de perturber l’équilibre de la flore.
Nettoyage intime : ces erreurs à ne surtout pas commettre
Entre produits mal choisis, vêtements trop serrés et protections mal utilisées, de nombreuses habitudes du quotidien peuvent fragiliser notre zone intime. Au quotidien, ces gestes que l’on effectue machinalement fragilisent l’équilibre si sensible de notre flore vaginale. Voici ce qu’il faut éviter :
Se laver le vagin
Se laver le vagin fait partie des mauvaises habitudes à définitivement proscrire si l’on souhaite avoir une hygiène intime irréprochable ! Bonne nouvelle, cet organe s’autonettoie parfaitement grâce aux pertes vaginales. Produites par des glandes sécrétoires situées au niveau du col de l’utérus et des parois vaginales, elles maintiennent cette zone propre et saine. Le savonner reviendrait presque à commettre un crime contre vos parties intimes (un peu dramatique on vous l’accorde).
Évitez de fragiliser votre corps avec ce geste, même s’il peut sembler anodin, car il contribue à détruire la flore et favorise le risque d’infections comme les mycoses.
Faire sa toilette intime avec un gant
Lorsqu’il s’agit de toilette intime, certaines femmes n’osent encore s’y risquer à main nue et utilisent un gant ou une fleur de douche. Mauvaise idée ! Ces accessoires sont de véritables nids à bactéries. Opter pour cette méthode, c’est un peu comme toucher la barre du métro, puis passer à table sans se laver les mains… Vous l’aurez compris, mieux vaut s’abstenir si vous voulez éviter les mauvaises surprises ! Appliquez vos soins avec vos mains fraîchement lavées avant de rincer votre vulve.
Porter des vêtements trop moulants
Sexy oui, mais pas au prix de notre inconfort intime. Porter des vêtements trop serrés peut nuire considérablement à votre équilibre vaginal. Les frottements provoquent des irritations, et la transpiration favorise l’apparition d’odeurs désagréables. Bonjour les germes et infections locales… Sans boycotter définitivement son jean slim préféré (quoi que…) et la lingerie fine de sa garde-robe, l’idéal reste des vêtements fluides et des sous-vêtements en coton qui sont plus absorbants. Enfin, évitez autant que possible les matières synthétiques.
Garder trop longtemps les protections hygiéniques
Sans grande surprise, ne pas changer régulièrement sa serviette hygiénique ou son tampon au cours de la journée n’est jamais une bonne idée. Depuis quelques années, les dommages des protections féminines ne sont plus à prouver. Le risque de choc toxique lié à l’usage des tampons est bel et bien présent même si cela reste des cas rares. On préconise donc de changer votre protection toutes les quatre heures.
La nuit, évitez les tampons et privilégiez les serviettes ou les culottes menstruelles en coton bio.
FAQ
Est-ce que les gels intimes sont dangereux ?
Non, à condition de choisir un gel intime doux, avec un pH adapté (autour de 5.5) et sans ingrédients agressifs. Mal utilisé ou mal formulé, il peut en revanche déséquilibrer la flore.
Peut-on se laver le corps avec du gel intime ?
Ce n’est pas recommandé. Le gel intime est formulé pour une zone spécifique, avec un pH acide, différent de celui du reste du corps. Pour le corps, il vaut mieux un gel douche doux et de préférence biologique.
Quelle est la différence entre un gel intime et un gel douche classique ?
Le gel intime respecte le pH physiologique de la zone vulvaire et préserve l’équilibre du microbiote. Un gel douche classique, souvent trop alcalin, peut irriter ou assécher les muqueuses.
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AUTEURE Éloïse DUBOIS GACHÉ
Je suis Éloïse, 30 ans, Naturopathe à Paris. Je suis certifiée "praticien de santé naturopathe" par l'institut supérieur de naturopathie (ISUPNAT) affiliée FENA. Je vous propose une consultation en naturopathie ainsi que des conseils en phytothérapie, aromathérapie et micro-nutrition. |